Intermède 9 /1
Dans l’ Epître dédicatoire de sa pièce intitulée Don Sanche d’Aragon, datée de 1649 1 , Pierre Corneille attribue l’hésitation qu’il éprouve à en définir le genre, à la nouveauté de son poème: tragédie ou comédie ? Faut-il privilégier la nature des actions ou le rang des personnages ? Peut-il y avoir tragédie sans la crainte et sans la pitié et comédie sans le rire ?
Les palinodies de Corneille se poursuivent jusqu’à ce qui paraît être le terme de son raisonnement: « … Enfin, je ne vois rien en ce poème qui puisse mériter le nom de tragédie si nous ne voulons nous contenter de la définition qu’en donne Averroès qui l’appelle simplement un art de louer. En ce cas, nous ne lui pourrons dénier ce titre sans nous aveugler volontairement, et ne vouloir pas voir que toutes ses parties ne sont qu’une peinture des puissantes impressions que les rares qualités d’un honnête homme font sur toutes sortes d’esprits, qui est une façon de louer assez ingénieuse et hors du commun des panégyriques…2 »
Dans l’ Epître dédicatoire de sa pièce intitulée Don Sanche d’Aragon, datée de 1649 1 , Pierre Corneille attribue l’hésitation qu’il éprouve à en définir le genre, à la nouveauté de son poème: tragédie ou comédie ? Faut-il privilégier la nature des actions ou le rang des personnages ? Peut-il y avoir tragédie sans la crainte et sans la pitié et comédie sans le rire ?
Les palinodies de Corneille se poursuivent jusqu’à ce qui paraît être le terme de son raisonnement: « … Enfin, je ne vois rien en ce poème qui puisse mériter le nom de tragédie si nous ne voulons nous contenter de la définition qu’en donne Averroès qui l’appelle simplement un art de louer. En ce cas, nous ne lui pourrons dénier ce titre sans nous aveugler volontairement, et ne vouloir pas voir que toutes ses parties ne sont qu’une peinture des puissantes impressions que les rares qualités d’un honnête homme font sur toutes sortes d’esprits, qui est une façon de louer assez ingénieuse et hors du commun des panégyriques…2 »
2-Ibidem p.609-610.
deuxième partie
La Merveille de Sagres ou La Méconnaissance de soi
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