Xavier
Dolan : Mommy.
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Formalisation sans
formalisme : une formalisation stricte, le format 1/1 qui, à deux reprises
s’élargit, mais non pas un formalisme : c’est le contenu,
l’expression, qui règle le passage à vue
(guidé la première fois par les gestes du jeune homme à vélo qui écarte les
bras…) à l’écran large : bonheur momentané des personnages dont l’horizon
s’élargit. Soulagement du spectateur heureux lui aussi, mais l’idée, en
elle-même, n’est pas novatrice, voire même un peu régressive… Ce n’est pas un
film d’avant-garde.
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Considération complémentaire et en
partie contradictoire concernant le genre : exercice permanent d’une
compétence contradictoire bridant le mélodrame. Dans ce film, le mélodrame est
contraint, contrarié. Rigueur de la contrainte : ce film n’est pas un
mélodrame parce que l’espace lui en est refusé (format 1/1), et parce que la
musique le surplombe souvent (les faux clips dans le film), substituant au
pathétique un parti pris sonore épique qui le met à distance de même que l’écran
carré limite, malgré tout, les débordements et les déports.
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