Il en est
ainsi de l’espace du labyrinthe parcouru par André Focillon dans sa Vie des formes, à propos du style
ornemental.
Dans les « cadres sévères » des « combinaisons géométriques du décor
musulman » (engendrées par la « grande
sécheresse » de calculs et de schémas mathématiques), « une sorte de fièvre presse et
multiplie les figures ; un étrange génie de complication enchevêtre,
replie, décompose et recompose leur labyrinthe. Leur immobilité même est
chatoyante en métamorphoses ». Dans la sculpture romane, « le monstre, toujours enchaîné à une
définition architecturale et ornementale, renaît sans cesse sous des apparences
inédites, comme pour nous abuser et s’abuser lui-même sur sa captivité. »
Dans « l’état baroque », les formes
« vivent pour elles-mêmes avec
intensité », elles se répandent sans frein, elles prolifèrent comme un
monstre végétal ». Le « système
du labyrinthe […] procède par synthèses mobiles, dans un espace
chatoyant. A l’intérieur du labyrinthe, où la vue chemine sans se reconnaître,
rigoureusement égarée par un caprice linéaire qui se dérobe pour rejoindre un
but secret, s’élabore une dimension nouvelle qui n’est ni le mouvement ni la
profondeur et qui nous en procure l’illusion. »
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La Photographie n'est pas la peinture
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