A propos d’une photographie
intitulée : « La
Solitude du soleil ».
Quelle
meilleure solitude pour le soleil
Qu’un
arbre
Que
l’ombre verticale aérienne d’un arbre
Que
son ombre complexe tant s’y entrecroisent les rames et rameaux
Tant
les feuilles multiples filtrent ses gloires et projettent ses ombres de leurs
ombres de leurs ombres…
Quand
le point de vue
Ajuste
l’astre aux ramages en ombres
Le
place ainsi à l’abri mesuré de ses rayons
Dans
cette coïncidence calculée comme l’heure précise qui vient maintenant là-haut
Ajustée
par le regard précis qui superpose deux solitudes : la rayonnante et
l’opaque
Pour
n’en faire qu’une dans l’illusion l’ablation d’une distance illimitée
Comme
il se doit pour toute poésie fictive architecte de lieux improbables qui fait
de la lumière une ombre et de l’ombre une transparence qui aveugle
Balancement
fixé à la seconde et moins
Immobilité
du mouvement immobilisé
Pudiques
éventails protégeant le resserrement des gloires
Du
soleil enfin seul dans sa leçon de modestie sans mesure
Taché
comme un guépard dressé
Son propre emblème indéchiffrable.
12/09/09
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