Son
chant était le gargouillis atténué d’un oiseau inhalé et retenu dans la zone
obscure où l’air glisse ou ingéré par un estomac capitonné dont le confort
assourdit les trilles et les roulades ou d’un oiseau en-allé qui revient en partie
par le chant lointain qui lui survit s’affaiblissant dans les ondes mêmes du gazouillis quelle surdité soudaine
l’affaiblit en lui gardant sa virtuosité un peu éteinte étouffée ou d’un oiseau
attentif qui ne trouble pas la quiétude des jardins et retient son chant dans
son intensité mais non dans sa complexité de niveaux et de styles faiblesse
paradoxale qui attire l’attention du lecteur pourtant croyait-on parti ailleurs
aussi silencieux détourné alors de sa rêveuse lecture par le chant de l’oiseau si
faible qu’il est un appel torsions de gosier bec ouvert fixe acrobate grelot
qui frémit tremble et tourne sur lui toupie sonore variable dans ses effets et
ses grâces subtiles d’interprète instinctif perché qu’on ne voit pas mais dont
l’orientation vient du haut derrière la palme qui faute d’air ne vibre pas dans
un surplace parfois sonore aussi castagnette adoucie d’un seul élément chant
d’oiseau sans accompagnement chant diffus diffusé d’en haut des ramages sourd
de leur épaisseur composite de superpositions aérées d’essences diverses
cachant l’oiseau chanteur abrité source invisible d’un tissu sonore de
séquences reprises puis tues.
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